lm28 a écrit : a oui mais la je suis d'accord aussi, par exemple on peut cité Canonical mais ont bien d'accord que personne (l'utilisateur) ne verse le moindre centimes pour Ubuntu ........
Cas Ubuntu
Pour Ubuntu c'est vrai pour l'utilisateur lambda qui se démerde tout seul ou avec le support communautaire… pour les utilisateurs qui nécessiteraient du support et des services, il y a ça qui est payant :
http://www.ubuntu.com/management
C'est pour ceux qui ont besoin support (il y a une hotline), et d'accéder à des services. Celà donne accès à des logiciels d'administration système (monitoring et déploiement) qui ne sont sans doute pas dans les dépôts standard et dont je doute de la nature libre. Ça cible majoritairement des grosses boites, avec un parc qui doit assurer une qualité de service, si j'en crois cette page :
http://www.canonical.com/services. C'est un modèle économique. Il existe des sociétés de service en informatique qui fournissent aussi du support pour Ubuntu, telles que
http://www.linagora.fr (là c'est moins mis en avant qu'à une époque).
Ce modèle économique n'est toujours pas rentable après 10 ans. Ça va que Canonical est financé par un milliardaire qui a le temps et la passion pour pousser son projet. L'approche de gratuité et de support communautaire de Ubuntu a aidé à faire le buzz autour du projet, avoir plein de béta-testeurs, remonter plein de bugs pour améliorer la qualité et à asseoir une crédibilité nécessaire pour toucher les gros comptes. Il y a eu aussi le partenariat avec Amazon etc…
Modèles économiques
La vente de services autour du logiciel libre est un des seuls modèles économiques viables (en dehors d'une fondation type Mozilla, du sponsoring/délégation de développeurs) : en effet il est stupide de vendre des copies ou des licences de logiciel dont les sources sont disponibles (même si certains vendent l'accès à des paquets pré-compilés et laissent les utilisateurs ne voulant pas payer se taper la compilation). Celà inclut :
– service de support professionnel
– développement de fonctionnalités particulières
Hypra a fait le choix du statut d'entreprise « Entreprise Sociale et Solidaire » pour mener sa barque, avec le public « handicap » en cible prioritaire, ce qui est déjà louable en soi. Pour cela ils ont pour modèle économique de fournir des services professionnels avec un prix élevé mais juste, pour les gens qui veulent et peuvent payer. Si ça fonctionne c'est que ça répond à un besoin, et je suis content pour eux. Pour les gens qui ne le peuvent pas, il est envisageable de créer une infrastructure dédiée au support communautaire (forum + wiki), ou demander la création d'une section spéciale sur un forum orienté Debian (si possible avec des règles pour faire des post courts et concis). Une telle infrastructure communautaire manque peut-être au projet Hypra d'ailleurs (en tout cas moi ça me freinerait à l'adoption).
Ouverture et discussion
Je comprends que l'on souhaite soutenir ses amis, je comprends que le racket « technologique » est scandaleux et peut créer une rage contre l'injustice. Tout ça je l'ai lu dans tes propos. Mais certains propos (comme brocarder les « programmeurs » parce qu'ils ne passent pas leur temps libre à se pencher sur les problèmes du monde, de tes amis en particulier, mais préfère s'amuser à bidouiller des joujous) et certaines réactions peuvent nuire à une cause, faire fuire les bonnes volontés et provoquer du rejet. On en a une belle illustration à la lecture de ce fil d'ailleurs
En fait ce que je souhaite faire transparaître c'est que l'« accessibilité logicielle pour tous les handicaps » nécessite une action collective et/ou de politique publique. Il me semble d'ailleurs avoir lu que les collectivités locales subventionnaient l'achat de logiciels dédiés au handicap (malheureusement je n'ai plus la source), c'est un signe. Une fondation qui collecterait des subventions , des cotisations et des dons, serait à même de coordonner les efforts logiciels nécessaires. Je ne sais pas une telle structure existe.
Comme dit benjarobin, à partir de 1 dev permanent avec un projet structuré, il est déjà possible d'attirer des contributeurs… Avec une fondation derrière il serait possible de collecter des subventions publiques, de définir un plan d'action, de coordonner les efforts internationalement, de développer des relations avec des universités, avec les équipes « accessibilité » des environnements majeurs, d'avoir des étudiants en stage ou des projets de fin d'étude ou des Google Summer Of Code sur des projets structurés.