[LVM] adaptation de partitions "classiques"

[mimile]

Bonjour,

Dans un sujet récent, Oktoberfest suggère :

Profites-en pour te mettre au LVM... et ensuite tu mets à la poubelle tous les outils de partitionnement.

J'ai lu quelques tutos çà et là et apparemment ce système présente de très intéressantes possibilités, ce qui m'inciterait à l'adopter ayant été confronté à diverses reprises à des partitions saturées cotoyant des partitions disposant d'un espace disponible important (et inutile).

Deux points me turlupinent : j'ai deux disques IDE avec de multiples partitions de toutes sortes : NTFS, EXT3, EXT4, REISERFS, créées de manière classique.

1°) est-il possible de passer au système LVM sans préalablement effacer mes disques - autrement dit adopter ce système sans modifier mon agencement actuel

2°) la présence de partitions NTFS ne constitue-t'elle pas un obstacle insurmontable ?

Merci d'avance pour vos avis éclairés

EDIT : @ Oktoberfest : tu as partiellement répondu à ma seconde question pendant que je rédigeais :

Le seul souci c'est que tu ne peux pas lire les LV depuis Windows, mais chez moi les deux OS sont complètements cloisonnés.

Qu'entends-tu exactement par cloisonnement ?

Pour info, voici à quoi ressemble mon DD primaire :

[oktoberfest]

Par 'cloisonner', j'entends que chez moi je ne partage pas de données entre Windows et Linux. Ton Linux pourra lire les partitions NTFS mais ton Windows sera incapable de lire des données sur un LVM, donc il faut garder des partitions classiques pour Windows.

Il te faudra de la place sur le disque pour y déclarer un PV (un Physical Volume). tu devras donc, soit faire du ménage temporairement, soit utiliser un nouveau disque.
Au vu de ton partitionnement, voici ce que je ferais :
- Tu bootes sur un liveCD (par exemple l'iso Core de Arch).
- tu fais un tar.gz de sda5, sda6 ... sda10 que tu stockes quelque part (Sur un autre disque).
- tu supprimes sda3, sda5 ... sda10
- tu crées un sda3 de 100 Mo, formatée en ext2 ou ext3 (perso je fais de l'ext2 pour ma partition de boot)
- tu crées un sda4 de la taille restante.
- tu transformes sda4 en PV, tu créés un VG avec sda4.
- tu créés les différents LV dont tu as besoin (à priori 6 si tu veux retrouver tes partitions précédentes).
- tu formates tes LV en ext4 ou ext3 à ta convenance.
- tu décompresses les tar.gz dans les différents LV.
- tu mets le contenu de ton /boot Arch dans sda3.
- tu adaptes les différents /etc/fstab, menu.lst et autres syslinux.cfg, suivant ton bootloader.
- tu réinstalles le mbr de ton bootloader en lui disant que la partition de boot est /dev/sda3.
- tu rebootes.

[mimile]

Merci pour ces explications très claires.

Pour ce qui est des données Windows/Linux, je suis déjà dans le cas de figure que tu indiques, à savoir que je ne stocke rien en provenance de Windows sur des partitions Linux ; en revanche, j'ai plusieurs dossiers stockés sur ma sda2 (NTFS) qui sont communs à Windows et à Linux (par exemple, un dossier "mes textes" qui réceptionne tous les documents que je crée, que ce soit avec Word ou OpenOffice/LibreOffice ou un dossier "Image_iso" où atterrissent les *.iso que je télécharge, quelle que soit la distribution (Win ou Linux) utilisée, etc...).

Pour le surplus, si j'ai bien compris je ne touche pas du tout aux partitions Windows et je ne travaille que sur la partition étendue sda3

Une chose me paraît dès lors évidente : si je veux conserver mes partitions Linux telles quelles, il me faut impérativement acheter un DD de plus grande capacité, en espérant qu'on en trouve encore en IDE (vieux PC dont le BIOS ne doit pas pouvoir gérer les Sata et de toute façon, il n'y a pas de port Sata sur la carte-mère - qui devrait plutôt s'appeler : la carte grand-mère lol:)

En ce qui concerne la partition de /boot, je m'en passerai dans la mesure où mon bootloader est généré par Squeeze et qu'il pointe vers le config.cfg qui se trouve à sa racine, mais ça c'est un détail.

Petite dernière question (j'abuse, hein ?) : quand j'aurai décompressé les tar.gz de mes partitions linux dans leurs LV respectifs, seront-ils toujours identifiés /dev/sda5 .... 10 (je pose cette question car dans mon smb.conf, les dossiers partagés avec les autres PC de mon petit réseau familial sont identifiés de cette façon.

[oktoberfest]

Effectivement tu ne touches pas à tes partitions windows.
A priori dans tes partitions Windows, tu as assez de place pour stocker les tar.gz de tes différentes partitions. Il te faut juste pouvoir y accéder en écriture via le liveCD que tu utiliseras.

Et bien évidemment... tes partitions ne s'appelleront plus sdaX ! C'est d'ailleurs un des avantages de LVM, c'est que le périphériques auront le nom... que tu choisis !

Si je prends ma configuration en exemple, j'ai ceci :
- un PV /dev/sda3 que j'ai créé ainsi : pvcreate /dev/sda3
- un PV lx que j'ai créé ainsi : vgcreate lx /dev/sda3
- des LV toto que j'ai créé ainsi : lvcreate --name=toto --size=<taille souhaitée> lx (dans mon cas précis mes LV s'appellent root, arch, var, home et swap).

La nomenclature des périphériques correspondant aux LV est : /dev/<VG>/<LV>
J'obtiens donc : /dev/lx/arch, /dev/lx/root, /dev/lx/home, /dev/lx/var, /dev/lx/swap. Ce sont les noms que tu vas utiliser partout : dans grub/syslinus, dans /etc/fstab, lors du formatage etc...

Sauf erreur de ma part, dans le smb.conf on fait référence au répertoires qu'on partage, pas aux périphériques sous-jacents.

PS : si tu te demandes pourquoi j'ai un LV spécial pour /root, c'est que je monte la racine de mon système en lecture seule. Cela évite les soucis en cas de plantage (pas besoin de fsck au redémarrage). Je dois juste basculer en lecture-écriture lors des mises à jour de paquets/ changement de config dans /etc